Les forces armées russes ont multiplié les attaques en direction de positions tenues par Kiev, selon plusieurs sources ukrainiennes, frappant notamment la ville de Koupiansk-Vouzlovyï, dans l’oblast de Kharkiv
Une frappe russe a provoqué l’incendie d’une installation industrielle dans l’oblast de Ternopil
Selon le service d’Etat d’urgence ukrainien, un incendie provoqué par une attaque russe dans la nuit de lundi à mardi est en cours dans une installation industrielle de l’oblast de Ternopil. « Plus de 90 secouristes, 21 unités d’équipement et 2 camions de pompiers sont impliqués dans les opérations de lutte contre l’incendie ». « Pour l’instant », celui-ci est circonscrit et aucune victime n’a été déclarée.
En Russie, un dépôt de carburant toujours en feu, deux jours après une attaque de drone ukrainienne
Les pompiers russes luttent toujours, mardi matin, contre l’incendie massif d’un dépôt de carburant dans la région de Rostov (sud-ouest), déclenché dimanche par une attaque de drones ukrainiens. « La surface du feu est de 10 000 mètres carrés, des réservoirs de diesel brûlent, il n’y a pas de risque d’explosion », a déclaré Valeri Gornitch, le chef du district de Proletarsk cité mardi par l’agence de presse russe TASS.
Selon cette source, quatre avions seront déployés dans la journée pour aider à éteindre les flammes et plus de 520 pompiers participent désormais à l’opération. Les bombardiers d’eau sont nécessaires « car la chaleur est très intense et les camions de pompiers ne peuvent pas s’approcher », a expliqué Valeri Gornitch. Au moins 41 pompiers ont déjà été blessés en combattant le feu, selon une annonce des autorités locales lundi.
Situé à Proletarsk, ce dépôt de carburant fournissait le « complexe militaro-industriel » russe, selon les services de renseignement militaires ukrainiens, lesquels ont confirmé dimanche l’attaque à l’Agence France-Presse. Depuis le début du conflit en 2022, Kiev a pris pour cible à plusieurs reprises des installations pétrolières et gazières en Russie, certaines situées à des centaines de kilomètres de ses frontières, dans le cadre de ce qu’elle a qualifié de « justes » représailles aux attaques contre ses infrastructures énergétiques.
Des élections régionales auront lieu dans l’oblast russe de Koursk début septembre
Un mois exactement après le début de l’incursion ukrainienne en Russie, la région russe de Koursk par laquelle sont entrées les forces armées de Kiev devra tenir au début du mois de septembre des élections locales. L’actuel gouverneur régional Alexeï Smirnov l’a annoncé.
« Du 6 au 8 septembre, les élections au poste de gouverneur auront lieu dans la région de Koursk, a-t-il détaillé. Le vote anticipé commencera encore plus tôt, le 28 août. » Appelant à son maintien au poste de responsable régional — « aujourd’hui plus que jamais, votre soutien est important pour moi » —, Alexeï Smirnov reconnaît que ce scrutin « se déroulera dans un environnement extrêmement difficile » alors que l’armée ukrainienne contrôle une partie de l’oblast de Koursk.
Les Ukrainiens affirment avoir pris 92 localités russes près de Koursk
Lors de ce même discours devant les ambassadeurs, Volodymyr Zelensky a revendiqué le contrôle par ses forces de plus de 1.250 km2 et 92 localités dans la région russe de Koursk, théâtre depuis le 6 août d’une offensive d’une ampleur sans précédent.
La Russie a attaqué plusieurs positions ukrainiennes dans la nuit
Dans la nuit de lundi à mardi, les forces armées russes ont multiplié les attaques en direction de positions tenues par Kiev, selon plusieurs sources ukrainiennes ; et ce notamment avec le lancement de missiles, a annoncé mardi matin Mykola Olechtchouk, le commandant des forces aériennes ukrainiennes.
« Deux missiles balistiques » ont été lancés de la région de Voronej, « un missile de croisière » de la région de Briansk, « des missiles aériens guidés » depuis les régions de Koursk et de Zaporijia et « 26 drones de frappe » lancés depuis divers oblasts russes. 28 de ces « cibles aériennes » ont été « abattues », rapporte Kiev.
La Russie a également frappé la ville de Koupiansk-Vouzlovyï, dans l’oblast ukrainien de Kharkiv, à 6 heures du matin (5 heures en France). « Les informations sur les dégâts et les personnes blessées sont en cours de clarification », a annoncé mardi matin Oleb Synehoubov, gouverneur régional de Kharkiv.
Dans le reste de l’Ukraine, 3 426 personnes, dont 302 enfants, ont été évacuées de la ligne de front dans la journée d’hier, selon Vadym Filashkine, chef de l’administration militaire régionale de Donetsk. A Pokrovsk, détaille-t-il, « un établissement social et 12 immeubles de grande hauteur ont été endommagés » tandis que d’autres bâtiments de la région, dans laquelle les forces armées russes avancent depuis plusieurs jours, ont été détruits.
Par ailleurs, « trois personnes ont été tuées » hier dans la région de Kramatorsk, ajoute-t-il sur Telegram. À Dzerjynsk , « une personne est morte et trois ont été blessées » tandis qu’une personne a été tuée et une autre blessée à Siversk, dans l’oblast de Donetsk.
L’Ukraine avance toujours un peu plus (selon Kiev)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a revendiqué lundi le contrôle par ses forces de plus de 1.250 km2 et 92 localités dans la région russe de Koursk, théâtre depuis le 6 août d’une offensive d’une ampleur sans précédent.
« Les guerriers ukrainiens poursuivent leurs opérations défensives dans les zones désignées de la région de Koursk. A ce jour, nos forces contrôlent plus de 1.250 kilomètres carrés du territoire de Koursk et 92 localités », a déclaré Zelensky dans un discours devant des ambassadeurs ukrainiens à Kiev.
Zelensky veut pouvoir frapper la Russie avec des armes occidentales
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé lundi ses alliés occidentaux à autoriser Kiev à frapper la Russie avec les armes à longue portée livrées, afin d’« arrêter l’avancée » de l’armée russe dans l’est de l’Ukraine.
« L’Ukraine ne peut arrêter l’avancée de l’armée russe sur le front que par une seule décision que nous attendons de nos partenaires : la décision sur les capacités à longue portée », a déclaré le président ukrainien devant des ambassadeurs ukrainiens à Kiev.
Zelensky appelle à autoriser les armes à longue portée
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé lundi ses alliés occidentaux à autoriser Kiev à frapper la Russie avec les armes à longue portée livrées, afin « d’arrêter l’avancée » de l’armée russe dans l’est de l’Ukraine.
« L’Ukraine ne peut arrêter l’avancée de l’armée russe sur le front que par une seule décision que nous attendons de nos partenaires: la décision sur les capacités à longue portée », a déclaré Zelensky devant des ambassadeurs ukrainiens à Kiev.
La Biélorussie envoie des renforts militaires à la frontière avec l’Ukraine
La Biélorussie a déclaré, lundi, avoir envoyé des soldats, des avions et une armurerie supplémentaires à sa frontière avec l’Ukraine, un jour après que le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, a annoncé avoir déployé près d’un tiers des soldats de son pays dans cette région.
Selon des propos rapportés par la télévision publique, le commandant de l’armée de l’air, Andreï Loukyanovich, a fait savoir que « le groupe [avait] été renforcé de manière significative et [était] actuellement en service à la frontière sud [du] pays ».
Dans la foulée de l’incursion ukrainienne dans la région russe de Koursk, lancée le 6 août, M. Loukachenko, fidèle allié de son homologue russe Vladimir Poutine, a accusé Kiev de mener une politique agressive et d’avoir envoyé plus de 120 000 soldats à la frontière avec la Biélorussie.
Les autorités ukrainiennes ont dit qu’elles n’avaient pas constaté de renforcement du contingent de l’armée biélorusse à la frontière entre les deux pays et ont qualifié les annonces de M. Loukachenko de « rhétorique » destinée à satisfaire M. Poutine. Moscou s’est servi de la Biélorussie comme base arrière pour le lancement, en février 2022, de ce qui a été présenté comme une « opération militaire spéciale » en Ukraine. Kiev et ses alliés dénoncent une invasion.
Six humanitaires sont morts en Ukraine en 2023
L’ONU a fustigé lundi les violences « inadmissibles » qui se banalisent contre les travailleurs humanitaires dont 280 ont été tués dans le monde en 2023, un record nourri par la guerre à Gaza, avec 163 morts. Dans le top 10 macabre figurent aussi Israël et la Syrie (sept morts chacun), l’Ethiopie et l’Ukraine (six morts chacun), la Somalie (cinq), la République démocratique du Congo et la Birmanie (quatre chacun).
« Nous ne discuterons pas » avec Kiev
La Russie a exclu lundi toute négociation « à ce stade » avec l’Ukraine après l’offensive transfrontalière, toujours en cours, lancée par Kiev il y a près de deux semaines. « A ce stade, compte tenu de cette aventure, nous ne discuterons pas », a déclaré lundi le conseiller diplomatique du président russe Vladimir Poutine, Iouri Ouchakov, au média russe Shot.
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